Cuisson

Une fois qu’on a fait nos maracas, acheté des fèves toutes fraîches, les avons faites tremper toute la nuit, de kessé qu’on fait maintenant?

On les fait cuire!

Certaines recettes demandent des fèves trempées mais pas cuites, comme les fèves au lard, la soupe au pois, etc. Pour les autres recettes, on fait une première cuisson. Ça veut dire que nos fèves seront cuites mais pas encore apprêtées. On les met au frigo, le temps de perdre 5 heures sur Pinterest pendant que la vaisselle et le lavage se font tous seuls ( ah bon? Pas chez vous? Hum hum…hehehe) pour trouver une recette qui nous tente.

Ma façon préférée de les faire cuire est la suivante:

Cuisson des fèves

mettre dans une grande casserole les fèves trempées et égoutées, une carotte en gros morceaux, un demi-oignon, une feuille de laurier, une branche d’herbe quelconque (romarin, thym, coriandre, persil, cerfeuil….mon doux que j’ai du vocabulaire!), du poivre moulu, une branche de céleri….. Pis de l’eau. Vous voyez le concept? On ne veut pas faire une soupe, ici, mais aromatiser les fèves. Tout ce qui est un tant soit peu aromatique peut y aller. L’autre jour j’avais mis du panais et c’était super bon. Et si on met de gros morceaux, on peut les sortir et les manger après si on veut. On peut aussi se laisser inspirer par la recette: pour des fèves noires à la cubaine, on peut ajouter de l’origan, des graines de cumin; pour une recette marocaine, de la graine de coriandre, du cumin, un bâton de cannelle….

Mais une chose importante à se rappeler est la suivante: ON MET LE SEL VERS LA FIN DE LA CUISSON. Certaines recettes demandent du sel, ou du bouillon de jambon qui est très salé. C’est correct, mais le sel va rendre la cuisson plus longue. Alors si vous voulez des fèves bien formées et pas trop molles, attendez que vos fèves aient ramolli, disons au deuxième tiers de la cuisson, avant d’ajouter le sel.

Deuxième chose à se rappeler: NE PAS FAIRE BOUILLIR À GROS BOUILLONS. On commence la cuisson en portant le tout à ébullition, mais on baisse le feu après pour le reste de la cuisson. On veut que ça frémisse, pas plus. Pour ceux qui ont déjà fait pocher des trucs, c’est à peu près ça qu’on veut. Des mini-bouillons, juste pour dire que c’est chaud. On ne veut pas que ça mijote. Pourquoi? Par ce que si vos fèves bougent trop dans l’eau, elles vont se défaire au fur et à mesure que l’enveloppe ramollira et ça va faire de la bouette….ou même elles ne cuiront pas au complet jusqu’en dedans.

Combien de temps? Chez moi, pour des fèves-maracas, 2 à 3 heures. Un truc pour savoir que la fin approche, c’est qu’on souffle dessus et la peau fripe et se sauve en petits rouleaux. On les goûte et quand c’est cuit à notre goût, on retire du feu. Si la recette choisie est une soupe ou si les fèves devront continuer à cuire dans la recette, on peut les sortir un peu avant. Pour une trempette, on les cuit jusqu’au bout.

Ensuite, égoutter. Encore ici, il y a deux écoles: égoutter ou ne pas égoutter. Pour les soupes, j’aime bien garder l’eau de cuisson. Mais pour quelqu’un qui a le côlon fragile ou qui digère mal les légumineuses, on jette l’eau de cuisson. Moi, j’aime bien la garder par ce que ç’est plein de goût et ça aide à épaissir les soupes un peu. Et c’est plein de vitamines et minéraux. Je les laisse refroidir ou tiédir dans leur eau de cuisson, ensuite j’égoutte.

Est-ce que ça répond à vos questions? Comprenez-vous un peu mieux comment ça fonctionne? Ai-je réussi à vous donner le goût d’essayer?

Envoyez-moi vos photos d’aromates de cuisson!

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2 réflexions sur “Cuisson

  1. Moi j’ai une petite question interculturelle: quand tu dis fève, tu veux dire haricot en général n’est-ce pas? Pas les fèves vertes?… Idée pour un prochain post: une mosaïque de photos avec les noms des « fèves », « bines » ou whatever… 😉 Merci!

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    1. Au Québec, le mot « fève » est utilisé pour décrire les longs légumes verts ou jaunes qui se cuisent fermes ici et mous en France. Moi, ça, j’appelle ça des « haricots verts » ou des « haricots jaune ou beurre ». Des fèves, pour moi, c’est quand c’est sec. Mais le Larousse nous donne deux définitions assez semblables et précise même qu’au Québec on utilise « fève  » pour « haricot ». Je vais faire un article là -dessus. Pour moi il n’y a pas de différence entre une fève blanche et un haricot blanc. Mais les fèves ne se mangent jamais crues. Des « bines » c’est la prononciation francophone de « beans  » et ça veut surtout dire « fèves au lard » mais aussi une fève ou un haricot sec. Je l’utilise ici pour alléger le texte et éviter de dire « légumineuse  » à tous les trois mots. Je vais devoir éclaircir tout ça. Merci d’avoir posé la question.

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